Extrait : À l'aube de mon Destin...
(...)
Tout le monde se mit à hurler « surprise » tandis qu’Olivia rallumait les lumières.
C’est ainsi que mon cœur, et je n’avais jamais pensé en avoir vraiment un, s’est arrêté.
J’ai d’abord vu ses incroyables yeux verts, tellement lumineux. Ensuite, mon regard s’est attaché à la forme si douce de son visage, de ses magnifiques lèvres à la délicatesse de ses traits.
Je remarquai ensuite la finesse de sa silhouette, la longueur de sa magnifique chevelure brune qui attirait naturellement l’œil sur le bas de ses reins. Son chemisier beige soulignait délicatement une belle poitrine, assorti à une courte jupe mauve, qui dévoilait ses longues jambes gracieuses.
Cette jeune femme n’était pas « ravissante ». Elle était divine.
Je cherchai à reprendre le contrôle de mes émotions : de ma vie je n’avais jamais été autant ému. Et je ne me sentais franchement pas bien. Je me planquais donc plus ou moins derrière quelques invités le temps de reprendre mes esprits.
Merde, qu’allais-je dire à Christophe ?
Impossible, je ne pourrais jamais m’empêcher de vouloir séduire cette fille : elle était la plus belle personne que j’aie jamais vue.
Il allait m’en vouloir à mort.
Je venais à peine de me faire cette réflexion, quand il s’approcha de moi :
- Bah alors vieux ! Je te cherchais ! Qu’est-ce que tu fabriques, caché là ?
Je déglutis péniblement, et répondis :
- Ça va, juste un petit malaise.
Il eut l’air inquiet :
- Tu te sens bien ? Tu n’as peut-être pas assez mangé ?
Il était vrai que j’avais beaucoup plus bu d’alcool que mangé, mais je savais bien que ce n’était pas le problème. Pourtant je saisis la perche qu’il me tendait :
- C’est peut-être ça… Tu as vu ! Pire qu’une nana !
Christophe sourit :
- C’est clair ! Allez bouge pas, je vais te chercher un truc à grignoter.
Il partit en riant vers le buffet, et je vis la jeune fille se diriger vers lui. Paniqué par la simple proximité de sa présence, et surtout par ce que je ressentais pour cette inconnue, je fis mine de m’intéresser à une peinture d’Olivia, tandis que je suivais du coin de l’œil leur échange. Je vis Claire lui sourire, et la jalousie me tordit bêtement le ventre. J’étais de plus en plus ridicule.
Christophe finit par se tourner vers moi, et me fit signe. Je réussis à me composer un visage serein, et souris. En m’avançant vers Christophe et son amie, je ne pus m’empêcher de plonger mon regard dans celui de la jeune fille. Je sus avec certitude que je n’oublierai jamais des yeux d’un vert aussi magnifique : ils irradiaient de mille étoiles.
Je maîtrisai les battements désespérés de mon cœur, et entendit Christophe s’exclamer joyeusement :
- Damien, je te présente Claire Duval, la reine de cette soirée. Claire, je te présente mon pote, Damien Verdière.
Je remarquai avec bonheur que je n’étais pas le seul à être touché par cette rencontre : la jeune fille cachait mal ses émotions. Je la saluai doucement :
- Enchanté de te rencontrer.
Ses joues s’empourprèrent, et cette émotion me ravagea : Christophe pouvait dire ce qu’il voulait : elle, je ne pourrais pas la laisser repartir comme ça…